Bourget chante Yves Bonnefoy (EP)
2 poèmes 

MENACES DU TÉMOIN 17:35
DÉVOTION 9:38

Indisponible

Note : Après réflexion, j’ai décidé de retirer cette œuvre du marché. Elle sera transformée en composition classique pour piano et voix au cours de l’année 2024 ou 2025.  Voir aussi. (Journal : ) De une à quinze (souffle et parole) / fin du cycle des chansons.

La poésie de Bonnefoy est une poésie rare, à la fois intrigante, ou inattendue, et naturelle (on en capte d’instinct les premières lueurs), — en même temps que mystique et matérielle. On y sent les hautes sphères atterries dans les choses, et ces choses pénétrées d’on ne sait quel esprit, peut-être du leur, peut-être du nôtre, ou de l’espace ancien, mais renaissant, des dieux qu’ont connus, jadis, les grands arbres et les pierres. 

S’agissant d’interpréter ces textes, j’ai choisi, malgré la tentation, de ne rien lire à leur propos. L’œuvre de Bonnefoy, qui fut lui-même professeur au Collège de France, attire l’exégèse et fait le bonheur de l’appareil universitaire. Elle offre le labyrinthe de ses vers, le clair-obscur de son vocabulaire, les détours étagés de ses chemins d’images, de ses vues éclair du lieu et de l’histoire, sur la route de l’être intérieur et de la beauté vivante, aux docteurs ès chose écrite, dans les hautes écoles de lecture, en une opulente industrie du sens et de l’explication. Rien de professoral, pourtant, dans cette libre écriture. L’artiste aura su peindre à ciel ouvert, au-delà de l’atelier, avec le pinceau des étoiles et de la conscience, avant la chute vers le Savoir et les domaines de la Terre.

Je lis et chante comme il me vient, tel un promeneur

Rien des doctorants et de l’Université ne me concerne. Je lis et chante comme il me vient, tel un promeneur, porté par le mot, la figure, le trait, et maintenu par le climat, le décor, une certain odeur du vers et de sa cible apparaissant au dernier point de la courbe, puis les vacillements parfois improbables, mais toujours conductibles, du rythme, cassé, repris, recassé, fuyant et revenant, prodigue. Il est une douce électricité, chez Bonnefoy, qui injecte notre intuition, nous charge. Cela suffit à l’entendre et à le chanter.

Claude Marc Bourget (extraits du Journal)

Livret

Crédits

Paroles Yves Bonnefoy
Musique Claude Marc Bourget

Voix, piano, claviers et programmation, prise
de son et mixage Claude Marc Bourget

Hautbois, cor anglais et basson Ted Cameron

Enregistré à l’hiver 2021 au petit studio de Metis Islands, Métis-sur-Mer, Québec, Canada

Mastering Marc Thériault (Le Lab Mastering)

Produit par Claude Marc Bourget

© Claude Marc Bourget
Paroles © Mercure de France

Numéro de catalogue BM-013

Distribution Amplitude
Québec, Canada, novembre 2022